Vous êtes de ceux qui
croient aux présages ou aux signes prémonitoires. Vous préférez vous désister
que d’être treize à table, et d’être trempé par la pluie plutôt que de passer
sous une échelle… Chaque vendredi treize vous vous cloîtrez chez vous ?
Vous préférez rompre le pain plutôt que de le couper… Vous avez même créé
un code personnel de croyances : quand vous emportez votre porte-clefs
fétiche le jour d’un examen, vous êtes sûr(e) de réussir, si l’ascenseur est là
au moment où vous arrivez, c’est que votre histoire d’amour est sur de bons
rails… Méfiez-vous tout de même à ne pas devenir dépendant de signes occultes,
jusqu’à en être la victime !
Il y a les superstitions
communes à tous et celles que l’on se crée. Doit-on résister à ces croyances
d’un autre âge ou, au contraire, les respecter, comme on respecte une
tradition ?
Chacun, secrètement, a
besoin de se raccrocher à quelques signes définis comme « bons
signes » pour évacuer son angoisse. C’est le cas dans des situations
stressantes, telles que les examens, les entretiens d’embauche, où on peut
porter sur soi un objet fétiche, tel qu’un mouchoir ou un bijou. S’en remettre
ainsi à des superstitions personnelles, ne porte pas à conséquence, à condition
que l’absence de « bon signe » n’implique pas l’échec.
Fréquemment les
superstitions sont les survivances de légendes ou de mythes. Quant aux
superstitions personnelles, elles relèvent généralement d’une symbolique
affective. L’objet fétiche a une histoire ou une origine bien particulière. Le
nombre fétiche a souvent à voir avec des dates importantes dans la vie du sujet
ou avec sa place dans la fratrie, et, malgré les apparences, n’est jamais
choisi au hasard.
La superstition, c’est
une croyance irrationnelle. L’homme est porté à croire à ce qui l’arrange.
Rechercher la vérité demande souvent de l’effort et du temps, alors que les
superstitions offrent une réponse facile et accessible à tous. L’homme prend
pour vrai ce qui est le fruit de son imagination désirante. Comment croire que
le trèfle à quatre feuilles et l’étoile filante sont des porte-bonheur et que
poser le pain à l’envers ou passer sous une échelle est à bannir ?
Bon gré mal gré, sans y croire vraiment mais sans vouloir prendre de
risque, on opte tous un jour ou l’autre pour des grigris branchés comme le
bracelet brésilien, ou des objets traditionnels comme la patte de lapin.
Croissons les doigts
pour que tout ceci ne soient que superstitions… Et croiser les doigts, c’est
quoi ?
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